Car si deux spermatozoïdes arrivaient à entrer et à fusionner avec l’ovocyte, phénomène appelé polyspermie, la présence de deux matériaux génétiques mâles – et donc de 23 chromosomes excédentaires – stopperait précocement le développement de l’embryon !
Plusieurs mécanismes de protection existent donc afin d’empêcher l’ovule d’être assailli de spermatozoïdes, une fois une première fécondation initiée. Le plus connu concerne la zone pellucide, soit l’enveloppe composée de glycoprotéines qui protège l’ovocyte de l’extérieur, et que le spermatozoïde doit d’abord traverser.

Lorsque les membranes des deux gamètes fusionnent, la cellule femelle libère le contenu de petites vésicules, appelées granules corticaux, qui vient modifier les glycoprotéines de la zone pellucide.

La membrane de l’ovule : Un 2e mécanisme
Cette dernière devient alors rigide et imperméable aux spermatozoïdes tardifs. « Ce phénomène n’est pas instantané : plusieurs gamètes mâles peuvent donc traverser l’enveloppe et se retrouver directement au contact de l’ovocyte, pointe Christine Gourier, chercheuse au CNRS et spécialiste de la fécondation au laboratoire de Physique de l’École normale supérieure de Paris.

Sauf que la polyspermie reste très rare. Il existe donc forcément un second mécanisme les empêchant de fusionner avec la cellule-œuf. «

Cette fois, la membrane de l’ovule serait directement impliquée. Le processus reste mystérieux, mais selon une hypothèse, deux protéines présentes sur cette membrane, et indispensables à la fusion, seraient libérées après la fécondation. « Leur libération fait qu’elles sont moins présentes sur la membrane de l’ovule, ce qui pourrait limiter les capacités de fusion de cette dernière » , suppose la spécialiste.

Source : Science & Vie

Close

Évènements à venir