Partie 1

Le Kamit a donc répondu par la mathématique, l’astronomie, la physique etc… à sa question de départ. Il sait qu’il est sur Terre pour préserver et continuer la vie (Ankh), en respectant Maât comme Râ le lui a ordonné. Maât est sa philosophie.

Le célèbre pharaon Toutankhamon avec le Cobra sur sa couronne. Le Cobra est un animal qui s’enroule en spirale.
Au milieu un roi Yoruba du Nigeria avec un serpent enroulé sur sa couronne


Le célèbre sociologue et activiste suisse Jean Ziegler dit ainsi « La cosmogonie africaine affirme que rien ne vaut la sauvegarde, la permanence, l’expansion de la vie » . Alors que les Européens et les peuples Sémitiques sont sur Terre pour accumuler de la richesse matérielle d’abord, nous les Africains sommes sur Terre d’abord pour perpétuer la vie.
Et les écrits religieux furent…
Ce sont donc les prêtres noirs qui ont écrit les premiers textes sacrés de l’histoire de l’humanité. Ces textes qui étaient pour eux les paroles qu’auraient dites Dieu, se comprennent beaucoup mieux au vu de ce qui précède. Exemple en égyptien ancien :
Voici, sous la plume des prêtres égyptiens, comment Atoum-Râ aurait raconté la Création :
Djed medou Neb r Djer, djed ef Ainsi parla le Maître de l’Univers :
« Isou iri i sep paout ntjerou paoutiou
Car je fis l’ère antérieure ainsi que les dieux antérieurs

Irry i merouty nebet m ta pen Je fis tout ce que je désirai en ce monde

Ousekh n i im ef Je me dilatai en lui

Tjes n i djeret i Je nouai ma propre main (Maât, la grande courbe de la spirale)

Waï koui Tout seul

Nen messou sen Avant qu’ils ne fussent nés (les autres dieux)

Ini n i r i djes i Je me servis de ma bouche (vibration sonore)

Nen kheper kheperou nebet m ta pen Aucun mode d’existence n’était venu à l’existence en ce monde

Irry n i irry nebet waï koui Je fis tout ce que je fis étant seul

Nen kheper ky Avant que personne (d’autre que moi) ne se fut manifesté à l’existence

Iriou n ef hena i m bou poui Pour agir en ma compagnie en ces lieux

Iri i kheperou im m ba poui J’y fis les modes d’existence à partir de cette force (qui est en moi)

Tjes n i im m Noun J’y créais dans le Noun

M neni Etant encore somnolent

Nen gemi n i bou aha n i im Et n’ayant encore trouvé aucun lieu où me dresser

Ahat n i ib i Puis mon cœur se montra efficace

Sentet n i m her i Le plan de la Création se présenta devant moi

Iri n I irry nebet waï koui Et je fis tout ce que je voulais faire étant seul

Sentet n i m ib i Je conçus des projets en mon Cœur

Kema n i ky kheperou Et je créai un autre mode d’existence

Asha kheperou nou Khepri Et les modes de l’existence dérivés de l’Existant furent multitude ».

Amen- Râ

Autres textes édifiants :

« Djed in Râ n Noun Alors Râ dit à Noun

Ntjer semsou kheper n i im ef Ô dieu aîné dans lequel je vins à l’existence

Djeded in Hem n Noun Alors la Majesté de Noun dit

Sa i Râ Mon fils Râ

Ntjer aâ r iri sou Dieu plus grand que celui qui l’a fait (Noun) ».

« Messou m Noun Quand je naquis dans le Noun

N sep kheperet pet Avant que le ciel ne vint à l’existence

N sep kheperet ta Avant que la terre ne vint à l’existence

N sep kheperet henenou Avant que le tourment (la spirale ?) ne vint à l’existence

N messout ntjerou Alors que les dieux (issus de moi : Osiris, Horus, Maât etc…) n’étaient pas encore enfantés ».

« Râ nou C’est Râ

Ink Ntjer aâ, kheper djes ef Je suis le grand Dieu, venu à l’existence de lui-même

Kema renou haou ef Il (Râ) composa les noms de ses membres

Kheper my nen ntjerou imyou semsout Alors vinrent à l’existence ces dieux qui sont à sa suite

Ir sef Ousiré Hier est Osiris (déjà mort)

Ir douaou Râ nou Et demain c’est Râ (par son éternité)

Khetem tou heftiou nou Neb r Djer Les ennemis du Maître de l’Univers ont été anéantis

Im ef hena nou sa ef Horo Là il règne avec son fils Horus »

« Ink Ptah Je suis le Créateur

Ink Wa Je suis l’Unique

Ink Nehehe Je suis l’Eternel

Ink Ntjer aa Je suis le grand Dieu

Neb r Djer Le Maître de l’Univers

Neb Nehehe Le Maître de l’Eternité

Ntjer nefer Le bon Dieu”

On voit donc que le lyrisme africain repose sur une réalité scientifique. Ces textes peuvent être discutés sur leurs bases scientifiques et philosophiques. Il ne s’agit pas de paroles dogmatiques et intouchables comme dans les religions dites révélées, qui empêchent l’analyse critique. Et si un élément scientifique ou une spéculation philosophique remettent un passage en question, il peut être modifié. Le cerveau, l’esprit critique, la rationalité doivent toujours fonctionner chez le Kamit.

La naissance des religions dites révélées

Lorsque le Blanc sort des steppes froides eurasiatiques et vient au contact du Noir au Proche-Orient ( Noir cananéen ), en Arabie (Noir sabéen) et en Egypte, Il découvre l’existence de Dieu tel que l’Africain l’a le premier théorisé et le pratique. Mais le leucoderme a un accès limité aux secrets scientifiques et ne voit que les mythes que lui montrent les Africains. Désireux de créer sa religion mais ne comprenant pas les fondements de Dieu, il passera donc par le mythe de la révélation pour justifier l’existence de Dieu.

N’ayant pas d’arguments pour expliquer une grande partie de ce qu’il écrit – ici par copie – dans ses livres, alors il demande à ses adeptes de croire, d’avoir la foi et non de comprendre. Issu d’un berceau où la femme est vue comme inférieure et la nature est perçue comme hostile, il supprime la partie féminine de Dieu et retire Dieu de ses créations. C’est ainsi que naissent les religions dites de la foi, où il faut croire, c’est à dire le judaïsme, le christianisme , et
l’islam .
De l’écriture, de la loi, du pouvoir, des arts, de l’architecture
La création s’étant faite par la parole, tout ce qui existe représente la parole de Dieu. Alors l’Africain
invente le premier l’écriture à partir de signes qui sont des éléments de la nature, et nomme cette écriture Medou Ntjer (Paroles de Dieu) en égyptien ancien. Ce que les Occidentaux appellent Hiéroglyphes. C’est pourquoi cette écriture figure des oiseaux, des plantes, des hommes, le soleil etc…

L’humain étant doté de la parole comme Dieu alors il est le centre de la Création, le gardien de l’Univers. Le Kamit déduit quels sont les commandements de Maât et invente la loi et la justice. L’esprit humaniste et d’harmonie de la Maât fera qu’il bâtisse une société avec égalité et complémentarité entre la femme et l’homme , absence de système esclavagiste, absence ou presque de famine, de sans domicile fixe, solidarité renforcée , absence de génocide, guerre faisant couler le minimum de sang possible, rois aimés travaillant pour le bien de leurs peuple s…

Le roi est l’incarnation d’Horus, il est le principal défenseur du maintien de la vie et ce faisant il doit faire régner la Maât par tous les moyens, y compris par la force. Il lutte perpétuellement afin de faire triompher Horus et Kheper. Il est Neb Maât (le maître de la Maât), Mogho Naba chez les Mossi du Burkina Faso.

Maât reflétant l’ordre et l’harmonie de la Création, le Kamit doit être le reflet de Maât jusque dans son art. Alors sa musique et sa danse sont belles, harmonieuses et coordonnées . Et jusqu’à nos jours il demeure le meilleur danseur et chanteur de la planète, même s’il ne sait plus pourquoi. Les fondements mathématiques de la Création devant se refléter sur Terre, alors le nombre d’or et Pi qu’il a également découvert dans son investigation mathématique, se reflètent dans son architecture.
C’est ainsi qu’il construit la grande pyramide de Gizeh, le plus grand monument de son histoire et du monde antique. 2 900 000 blocs de bétons pesant jusqu’à 70 tonnes chacun – assez pour construire 30 Empire State Building – montés sur 300 mètres, tous de tailles différentes, avec une précision dans la maçonnerie de l’ordre du dixième de millimètre, à l’intérieur sont percés des tunnels aux inclinaisons absolument parfaites, qui glacent jusqu’à nos jours les meilleurs architectes du monde. Le nombre d’or et Pi sont présents dans l’architecture de la grande Pyramide. La grande pyramide de Gizeh représente l’apothéose historique de la mathématique symbolique. L’Africain atteint son apogée et civilise la Terre entière avec son Dieu, découvert par sa science.

Le nom de Dieu en Afrique

Bambara & Dogon, Mali ; Jukun,

Nigeria : Amma/Ama

Libye ancienne : Amun

Soudan ancien : Amani

baNyarwanda, Rwanda &

baRundi, Burundi : Imana

Egypte ancienne : Imana/Amon/Amin/Amen

Akan, Ghana-Côte d’Ivoire :
Nyamien/Nyame

Douala & Bassa, Cameroun ; Barotse & Lozi, Zambie : Nyambe

Konjo, Congo-Ouganda :
Nyamahanga

Fang, Gabon : Nzame

kiKongo, Congos-Angola : Nzambi

Baya, Centrafrique : Zambi

Sangama, Ethiopie : Zabi

Herero, Namibie : Njambi

Pare, Tanzanie : Kyumbi

Conclusion

Nous voyons donc que le concept de Dieu pour les Noirs est scientifique et parfaitement rationnel. Il repose sur les sciences exactes et la spéculation philosophique. Cette spiritualité née il y a des dizaines de milliers d’année en Terre sainte (les Grands Lacs et l’Afrique australe) , et qui fut portée à son sommet en Egypte, est commune à tout le continent. Nous pensons sincèrement que la conception africaine de Dieu est la meilleure, car elle est basée sur une investigation scientifique recherchant strictement la vérité et ouverte à la remise en question.

Si nous rejetons cette religion aujourd’hui, c’est parce que nous ne la connaissons pas, parce que les colons européens et arabes l’ont calomniée et salie, à des fins d’exploitation de l’Afrique. On ne peut que se sentir incroyablement honoré d’avoir été fait Africain et d’avoir le sang de de nos géniaux ancêtres qui coulent dans nos veines.

Mais en dehors du plan spirituel, on entrevoit d’autres bénéfices pour l’Afrique. La Religion Africaine pose les fondements d’une éducation complètement revue, d’un système de société repensé, d’un système économique repensé, d’une remise à niveau de la place de la femme, d’une refondation de nos Etats, d’une architecture repensée, de la fondation des conservatoires de musique, des écoles de philosophie etc…

On peut imaginer dans les écoles des ateliers sur l’étude physique d’Atoum, l’étude mathématique de la spirale, ou encore de la grande pyramide. Ou encore des réflexions sur Maât. Que de sujets excitants ! En remettant l’enfant africain dans la continuité du génie de ses ancêtres, le taux d’échec scolaire pourrait considérablement chuté, et on aurait autant de génies que nous en avions il y a 2500 ans encore. Cette science est le chemin vers la renaissance scientifique du monde noir, vers la renaissance de Kama (l’Afrique) tout court.
Nous remercions infiniment nos ancêtres de nous avoir laissés un tel patrimoine et devons essayer d’être dignes d’eux.

9 civilisations vitalistes bâties par les Noirs à partir de la science kamite :
La civilisation carthaginoise, Tunisie; La civilisation Shona , Zimbabwe; La civilisation de Danhomé, Bénin
La civilisation Ashanti , Ghana; La civilisation égyptienne; La civilisation Maya, Mexique ; La
civilisation de Baroua (Méroé) , Soudan; La civilisation de Bénin , Nigeria; La civilisation de la vallée de l’Indus , Inde-Pakistan.


Pour le futur…

Par Lisapo ya Kama

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