En attendant, une bonne nouvelle qui pourrait consolider les réserves de change de la BCT. En effet, le 2 août 2021, le Conseil des gouverneurs du FMI a approuvé une allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) équivalente à 650 milliards de dollars (environ 456 milliards de DTS), afin d’augmenter les liquidités dans le monde.
Selon le communiqué du FMI, “l’allocation générale de DTS prendra effet le 23 août 2021. Les DTS nouvellement émis seront alloués aux pays membres au prorata de leur quote-part au FMI. Les pays émergents et en développement, y compris les pays à faible revenu, recevront environ 275 milliards de dollars (soit environ 193 milliards de DTS) de la nouvelle allocation.”
Ce qui s’est réellement passé lundi dernier à Washington, c’est une allocation de DTS. Dans ses statuts, le FMI a le pouvoir de proposer à son conseil d’administration et à son conseil des gouverneurs, comme il le fait tous les cinq ans, et lorsqu’il estime que l’économie mondiale manque de liquidités, une allocation de DTS et donc d’injecter plus d’argent dans l’économie mondiale.
“Ce qui est certain, c’est l’accord sur 650 milliards USD. La répartition se fera en fonction du quota de chaque pays, lui-même lié à la taille de l’économie de chaque pays”, a confié une source autorisée à la BCT à AfricanManager.
On sait, par ailleurs, que la quote-part de la Tunisie au FMI, l’une des plus basses car liée à la taille de son économie, est de 286,5 millions de DTS, correspondant à quelque 400 MUSD.
“Nous n’avons pas encore été notifiés, mais nous savons après cette décision du FMI et en tenant compte de notre quota, qu’à la fin du mois d’août 2021, la Tunisie recevra quelque 700 MUSD [NDLR : 1, 942850 milliards DT] qui iront dans ses réserves de change à la BCT”.
A noter également que la quote-part de la Tunisie au FMI ne changera pas, et le montant qui pourrait être négocié avec le FMI pour un éventuel soutien à l’économie, non plus.
Par ailleurs, l’idée soulevée en mai dernier par un certain nombre de présidents africains, dont Kais Said, lors du sommet sur le financement des économies africaines, semble avoir été captée par la DG du FMI.

Dans sa déclaration sur l’augmentation des quotes-parts qui bénéficiera à la Tunisie, Kristalina Georgieva a déclaré : “Nous continuerons également à nous engager activement avec nos membres pour identifier des options viables de canalisation volontaire des DTS des pays membres les plus riches vers les plus pauvres et les plus vulnérables afin de soutenir leur redressement pandémique et de parvenir à une croissance résiliente et durable”, a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Cela pourrait alors augmenter le montant des DTS (droits de tirage spéciaux) pour la Tunisie. Mais cela n’est pas certain.
En effet, comme l’a déclaré la directrice générale du FMI le 2 août 2021, “une option clé consiste pour les membres qui ont des positions extérieures fortes à canaliser volontairement une partie de leurs DTS pour augmenter les prêts aux pays à faible revenu par le biais du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (PRGT) du FMI.” Cependant, la Tunisie n’est pas considérée comme un pays pauvre, et ne pourrait donc pas être concernée par l’option décrite par Kristalina Georgieva.
D’où la nécessité de savoir négocier avec le FMI, et surtout d’utiliser la prochaine facilité, non pas pour les salaires et autres dépenses, mais pour les réformes et les investissements créateurs de richesse.
africanmanager. Traduit avec DeepL